source : alainzannini.com
Jean Robin, intellectuel stérile (pléonasme) se présente sur son blog
comme éditeur-journaliste. Persuadé d'avoir des pensées fondamentales à
nous communiquer, il a cru bon, en désespoir de cause, de se publier
lui-même, après s'être fait refouler par tous les éditeurs. Tatamis, sa
maison d'édition dont la profession de foi se réclame de valeurs comme
la pensée libre, la lutte contre la censure ou le politiquement
incorrect, ce qui ne mange pas trop de pain, semble rencontrer quelques
difficultés à trouver une clientèle. Il est vrai que ses propres
ouvrages ne risquent pas de lui en procurer une.
Ses livres ? Parlons-en justement :
La judéomanie, essaie de surfer sur le thème porteur du
communautarisme, décrivant notamment le caractère contre-productif de
l'action philosémite en France. Ça aurait pu marcher, avec un peu plus
de talent, mais ça n'a pas marché.
Ils ont tué la télé publique, sujet rêvé pour passer à ...
la télé, qui adore qu'on lui parle d'elle, est une lourdingue charge de
Robin contre ceux qui lui en ont interdit l'accès. Là encore, flop
total.
Alain Finkielkraut, la position du missionnaire, au
sous-titre racoleur, dédié à l'immense penseur de la condition
post-moderne, dont il a pu espérer, en vain hélas, qu'il ferait jouer
son réseau bien établi dans les médias afin qu'on y chante ses louanges,
n'a pas davantage rencontré le succès. Il ne reste plus à Jean Robin
qu'à visionner en boucle la vidéo dans laquelle son philosophe préféré
s'engage publiquement, entre deux grimaces, à lire ce petit livre à lui
consacré.
Éditeur aux abois, réduit à vendre ses livres au poids par
souscription, il s'efforce de rameuter tout ce qu'il peut comme
célébrités dans le but de publier enfin le best-seller qui lui permettra
de sortir de l'ornière dans laquelle son orgueil mal placé l'a empêtré.
Son catalogue étique (une douzaine de livres en trois ans), fait de
bric et de broc, dépourvu de tout fil conducteur hormis celui d'essayer
de faire un "coup" commercial, fait voisiner sur l'étagère des
considérations sur la timidité en amour, le monde des truands,
et même, tenez-vous bien, le scandale des radars routiers, thème
éminemment littéraire comme chacun sait. Un catalogue donc, qui loin
d'honorer son credo flatteur annoncé plus haut, ne fait que regrouper un
ensemble de tâcherons dont le souhait commun aurait été de se faire
éditer ailleurs. Comme on les comprend !
En attendant de rencontrer le succès, notre éditeur à insuccès se
dépense sans compter sur son blog dérisoire où seuls quelques pauvres
internautes égarés ont pu échouer par hasard un soir de désespoir. C'est
sur ce support cybernétique que dans un message en date du 26 octobre
2009 il reproche à Nabe des propos tenus dans son dernier entretien
accordé au magazine Médias.
Vexé de constater que l'on puisse refuser poliment de se laisser
publier chez lui, notre blogueur incontinent fait mine de s'offusquer
d'une façon parfaitement démagogique, des derniers engagements publics
de Nabe en faveur des Palestiniens. "Toute personne qui se révolte
contre Israël est mon ami" affirme Nabe, dans la droite ligne de ses
écrits politiques antérieurs. Quiconque achoppe sur ce genre d'assertion
témoigne d'une incompréhension totale de l'auteur de Printemps de feu,
et par là se révèle indigne d'en publier la moindre ligne. De deux
choses l'une, en effet : soit Jean Robin n'a jamais lu sérieusement les
livres de Nabe, auquel cas on se demande bien pour quelle raison valable
il souhaitait le publier, soit au contraire il connaissait les
positions politiques de cet auteur sur cette question, (qui sont depuis
toujours sans ambiguïté), et son indignation rétrospective n'en paraît
que plus mensongère.
En tout état de cause on se demande bien comment le directeur des
éditions Tatamis a pu caresser le rêve naïf de relever son catalogue
besogneux en y accueillant celui que de plus en plus de lecteurs
considèrent comme le meilleur écrivain français vivant. Ce que ce brave
Jean Robin n'a apparemment pas compris, c'est que Nabe n'entend
désormais s'exprimer qu'à ses propres conditions. Aucune maison
d'édition française n'ayant été capable de les honorer, il était bien
naturel que le taulier de la cabane Tatamis rejoigne la cohorte des
velléitaires dépités de ne parvenir à exploiter la sueur d'un artiste
sous couvert de bonnes intentions. L'expression "Je suis trop cher pour
vous" assenée par l'écrivain expérimenté à l'éditeur néophyte, est tout
sauf une boutade : l'argent est bien le nœud du problème de Nabe avec
les éditeurs. Parce qu'aucun d'entre eux n'a voulu mettre le prix (ce
prix que Jean-Paul Bertrand, lui, n'avait pas hésité à payer), il a
choisi de se passer de leurs services en toc et de leurs propositions
douteuses. Est-ce donc trop demander aujourd'hui que d'exiger son pain,
et rien que son pain, pour faire vivre son art quand on est un vrai
artiste ?
Quant aux ricanades sur l'image du "censuré maudit", elles sont en
grande partie fabriquées par les détracteurs de Nabe, furieux de n'avoir
pas réussi à lui fermer tous les accès aux médias. Parce que si on peut
effectivement lui compter une quarantaine d'apparitions télévisées, on
ne dit jamais qu'elles s'étalent sur une durée de vingt-cinq ans. Pas
plus qu'on ne précise le fait incontestable qu'actuellement, Frédéric
Taddeï (auquel on peut joindre Franz-Olivier Giesbert dans une moindre
mesure) est bien le seul journaliste à lui offrir régulièrement et
joyeusement la possibilité de s'exprimer en public. De son côté,
Laurent Ruquier qui sévit pourtant à la télé depuis vingt ans, ne l'a en
tout et pour tout invité qu'une seule et unique fois dans une émission
de sinistre mémoire aux allures de guet-apens, autorisant son
collaborateur Miller à lui nuire délibérément par des moyens fort peu
glorieux.
Assurément, Jean Robin, notre éditeur maudit ne méritait pas
l'honneur d'une brève sur ce site, et il ne manquera certainement pas
l'occasion de nous remercier d'avoir été trop bons de sortir les
éditions Tatamis d'un anonymat auquel elles retourneront sans plus
tarder.
Voir aussi les commentaires sur son blog
Jean Robin le clown invité sur le plateau de CSOJ : http://tatamoche.blogspot.fr/2013/06/frederic-taddei-invite-son-collegue.html
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